16 juin 2011

Rencontre d'Inspector Cluzo.



Venant du Sud-Ouest de la France, l'interview de ces deux gascons a été un pur bonheur pour moi. Ils sont francs, rigolos, "terriens" comme ils aiment d'ailleurs dire et partagent leur amour de la musique avec le public. Même s'ils ont fait une chanson "Journalism" où ils rappellent la réalité du métier de journaliste, ils ont été accueillants avec nous. Habituellement en terres étrangères, ils ont décidés de prolonger la tournée française en passant par les plus grands festivals cette année : Vieilles charrues, les Francofolies, Europavox ou encore le Big Festival. Et ils sont même passer à Tours !
Et la scène ? Incroyable...Le guitariste jette les instruments un à un, la fin du concert c'est quand il n'y a plus d'instruments. Et ils nous apprennent même à danser, phénoménal !






Mais alors The Inspector Cluzo, quesaco ?

Après le lycée, les études ne les passionnaient pas trop et ils passaient plus de temps à faire de la musique. Leur duo formé de Mathieu Jourdain(batterie) et Laurent Lacrouts(guitare) tout deux originaire de Mont de Marsan est issu du groupe des Wolfunkind mais le bassiste les a lâchés, d'où leurs habituels "Fuck the bass player".

Et votre nom, d'où vient-il ?

C'est le chanteur des Fishbone (Los angeles)et ami Angelo Moore, qui leur a trouvé le nom du groupe. Il avait d'abord pensé à La panthère rose mais par peur de poursuites ils ont finalement opté pour "The inspector cluzo".

Est-ce que vous avez un rituel avant d'aller sur scène ?

On va observer le public avant d'y aller. On teste l'ambiance, on analyse, on tourne un peu partout dans la foule.

Est-ce que vous véhiculez des valeurs dans votre musique ?

Bien sur. On joue avec le cœur, l'authenticité. On fait beaucoup d'impros sur scène car pour nous la spontanéité est plus importante que la technique. Le talent se renouvelle sans cesse, on développe des techniques mais l'authenticité c'est plus important. D'ailleurs la technique ne fait que perfectionner l'émotion.
De plus, on est attachés aux valeurs gascones, l'humilité, le cubi, le travail, le courage. On est des terriens, des provinciaux.


Est-ce que vous vivez de votre musique ?

Notre notoriété monte juste. Oui, on vit bien de notre musique mais on a pris le temps, on est très indépendant. Pony pony run run par exemple est un de ces groupes qui a commencé par la radio et qui sur scène n'arrive pas à avoir une grande interaction avec le public. La radio c'est le début de la fin. C'est le réseau rock qui marche réellement. Nous on a commencé par la scène et on est passés dans 27 pays. Les bons groupes c'est ceux qui déchirent devant 7 000/ 10 000 personnes.

Des projets en vue, des prochaines dates ?

Entre chaque dates on enregistre notre 3ème album qui va sortir fin janvier. On s'est vraiment fait plaisir sur celui-là. On a fait une Bd album où c'est un artiste thaïlandais qui dessine.
Sinon, on va aux Charrues cet été.

<- Les autres dates, c'est ici !


Est-ce que vous avez un pays qui vous a le plus marqué ?

Vous savez on prend le public comme il est. Au bout de cinq minutes soit les gens s'en vont soit ils aiment et reste. Mais au Japon il y a une ambiance délirante.

Cette année à Aucard qui c'est que vous avez envie de voir ?

Jon spencer, sinon on préfère les groupes anglais c'est un autre niveau mais on est fan de funk.

Est-ce que vous auriez une anecdote de tournée, de concert à nous raconter ?

Alors, c'était en tournée anglaise, on a fini par Londres. Il n'y avait pas grand monde au début, puis là-bas c'est à toi de te démerder, il n'y a pas de bouffe, l'eau est payante et les escaliers super raides...A la fin du concert on avait peu de temps pour ne pas rater le Ferry, il fallait tracer. On l'a raté, manque de pot. On avait faim, soif, on a tous fouillés nos poches et on avait chacun 1£ en poche. On veut se prendre un snickers, la machine ne nous donne ni le snickers ni les sous...On tente le café, et là il coule(miracle) mais sans le gobelet. On a attendu le dernier ferry jusqu'à 4h du matin avec un café pour trois. Sur le coup on avait pas le moral mais maintenant on en rigole !

Une dernière question, vu qu'on s'appelle "Le grenier", on demande à tous les artistes que l'on rencontre ce qu'ils ont dans leur grenier. Alors, qu'avez-vous ?

Un gros bordel, c'est un peu la caverne d'Ali Baba. Une collection de timbres, des livres de foot de 1973, un subbuteo et pleins de vieux trucs cachés !

Pour en savoir plus, leur myspace.

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