28 mai 2011

Mondkopf au Non Sens, en interview pour le Grenier !



Lors de la clôture du Festival Le Non Sens, on a pu assister au concert majestueux de Mondkopf au Temps Machine à Joué-lès-Tours. Sa musique aux sons électro/métalleux presque mystiques joints aux effets visuels déjà vu lors de son premier live à la Gaîté Lyrique à Paris ont échauffé les foules. Mondkopf, c'était un bon point final à ce festival qui nous avait déjà fait vibrer !



Mondkopf, ou Paul Régimbeau de ton vrai nom, veux-tu nous parler un peu de toi ?

Mondkopf :
Je viens de Toulouse, j'ai 24 ans. J'en suis à mon troisième album, ça fait 4/5 ans, plus même, 6 ans que je fais de la musique, depuis le lycée quoi.


Tu es sur le label Fool House. Veux-tu nous en parler un peu ?

Mondkopf :
A la base, c'est le label de Guillaume/Redhotcar et Hianta de Fluokids. Ils ont décidé assez naturellement de faire un label et dans la continuité en fait, sur le blog Fluokids, de poster des morceaux. Ils ont décidé de sortir, en physique, des morceaux qu'ils aimaient d'artistes pas forcément connus. Donc ils ont monté ce label exclusivement de vynile et de digital avec pas beaucoup de sorties : des sorties que d'artistes qui sortent leur premier maxi, et où j'ai sorti mon premier maxi, la première sortie de Fool House. Après, j'ai sorti un album sur Asphalt Duchess. Parce que Duchess changeait de direction, au lieu d'attendre de trouver un nouveau label, pourquoi ne pas le faire sur Fool House parce que j'avais carte blanche, je pouvais faire un peu ce que je voulais. On produit tout.



Tu t'investit dans Fool House aussi ?

Mondkopf :
Oui, carrément ! Guillaume me demande toujours mon avis. Et surtout pour l'album aussi, je me suis investi, oui.


Donc Fool House est un label indépendant. Mais aujourd'hui vis-tu de ta musique ?

Mondkopf :
  Non. Ca force à l'intermittence, c'est pas mal. Donc j'ai ce statut grâce en fait aux dates, c'est grâce aux concerts surtout, pas à la vente de CD ou de vyniles, ça c'est vraiment pour se faire plaisir. Et faire plaisir aux gens. Surtout quand on fait du vynile une fois tous les quatre mois , c'est pas du tout lucratif.


Tu as joué récemment à l'ouverture de la Gaîté Lyrique à Paris, qu'as-tu à en dire ?

Mondkopf :
C'était la première de mon nouveau live. A la base, on avait comme projet de faire ce live pour la Gaîté Lyrique et on a réfléchi à trouver le bon compromis pour après pouvoir le faire un peu partout. Donc on a eu l'idée de faire ce visuel avec l'Agence Traffic. Tout s'est fait très naturellment. J'avais en tête un peu quelque chose de noir et blanc. On a proposé à Traffic de faire ce projet et très vite ça nous a plu. Moi j'ai travaillé de mon côté à essayer de créer la version live de mon album, avec que des morceaux de mon album, quelques uns aussi de mon EP qui est sorti juste avant. Il y avait cette ouverture de la Gaîté Lyrique, c'était le moment parfait et la salle était vraiment très bien. Je pense que c'est là que j'ai fait mon meilleur, meilleur live pour l'instant.


Du coup, des dates qui suivent et qui arrivent, tu fais le même live au niveau visuel ?

Mondkopf :
C'est le même, la même forme. En tous cas, ce sont les mêmes visuels qui illustrent à chaque fois mes morceaux. J'essaie de faire découvrir un peu comme une extension de l'univers de mon album.


Parlons de ton album qui vient de sortir et qui était en écoute sur le site des Inrocks. Peux-tu nous parler de sa conception ?

Mondkopf :
Ca a été plutôt rapide, contrairement à mes autres albums, Galaxy of Nowhere où là c'était plutôt des morceaux étalés sur plusieurs années que j'ai essayé de compiler et d'ordonner. Là, ça s'est fait assez rapidement. J'avais deux/trois morceaux dans le même verbe et je me sentais bien avec ce style. J'ai voulu continuer à créer quelque chose de nouveau avec mon son, essayer de partager quelque chose de nouveau avec mes émotions, comme ça. Ca s'est fait assez rapidement. Je me suis après plus torturé pour des histoires de mixage,des détails sonores, de production... Mais sinon, le gros s'est fait très rapidement.


Tu as joué aux Siestes Electroniques à Toulouse et à Brazzaville. Comment est-ce venu et qu'est-ce qu'il s'est passé là-bas ?

Mondkopf :
C'est par les Siestes, en fait une personne des Siestes partait à Brazzaville pour y vivre. Et les Siestes avaient l'habitude de faire des éditions dans d'autres pays, mais pas aussi extrêmes que là. Vraiment, partir au plus loin. Et ils se sont dits pourquoi ne pas essayer de tâter le terrain un peu. Ca a marché donc il a demandé à Guillaume de Fool House de choisir des artistes et une sorte de projet. L'idée de 3 photographes, un journalistes et 2 DJ pour aller se rendre compte de ce qu'il se passe là-bas et comment nos lives allaient être perçus. On a eu une très bonne surprise, ça s'est très bien passé. On a pu échanger avec des gens là-bas, vraiment faire une création ensemble. Hélas ça n'a pas été enregistré parce qu'on n'était pas parti sur ça. C'est ça ausi qui est beau, c'est qu'il fallait y être ! C'était éphémère, il fallait y être. Il n'y avait rien mais on a pu faire un live, de l'électro, avec rien du tout, avec un générateur juste pour alimenter le laptop. Et avec des musiciens, des percussions pour renforcer cette union. C'était vraiment beau !


Tu serais intéressé par refaire ce genre de projet ?

Mondkopf :
Pourquoi pas, c'était intéressant. Après, je suis plutôt quelqu'un de solitaire quand je fais de la musique. C'est vrai qu'il y avait ce côté un peu live, on improvisait tout d'un coup donc c'était agréable. Après, vouloir enregistrer un album et tout, ça ne me tente pas trop, je préfère faire ça... comme une sorte de coupure, comme ça, spontanée. Quand il s'agit de produire de la musique, normalement je suis plus solitaire, à vouloir être seul avec moi et n'avoir de compte à rendre qu'à moi-même. Sinon après oui, pourquoi ne pas partir dans d'autres pays et retenter ces expériences comme ça, un peu éphémères.


Tu fais la couverture du magazine Tsugi avec Arnaud Rebotini. Apprécies-tu sa musique et est-ce que vous vous entendez bien ?

Mondkopf :
On ne connaissait pas avant l'interview. On s'est rencontrés en fait au moment de l'interview. Je ne connaissais pas non plus tellement sa musique. Du coup, moi dans son album c'est vrai que j'ai retrouvé des choses qui me plaisaient, de vieilles influences de musique de synthétiseurs des années 80 et de la techno de Détroit, avec vrai amour du synthé, tout ça. Même si moi je suis sur laptop, j'ai quand même cet amour pour les synthés aussi. On s'est découverts en fait et on s'est découvert des points communs aussi. Il n'y a pas eu de clivage de générations, de fossé entre nous deux.


Avec qui rêverais-tu de collaborer ?

Mondkopf :
  En fait, je ne sais pas si je pourrais collaborer avec quelqu'un que je ne connaitrais pas. Comme je le disais, je suis un peu solitaire et il faudrait vraiment que la personne avec qui je collabore soit dans ma tête. Du coup, il y a plein de gens dont j'adore la musqiue mais je ne sais pas si j'arriverais à travailler avec eux... Il y a des gens par exemple, Leviathan, un groupe de black metal que j'aimerais bien faire chanter sur un de mes morceaux.


Il t'a inspiré sur ton dernier album ?

Mondkopf :
Non parce que je l'ai découvert un tout petit peu après, mais pourquoi pas faire chanter plutôt des gens comme ça. Ca renforce un peu ma musique.


As-tu déjà des voix dans tes morceaux ?

Mondkopf :
Oui, sur mon dernier album j'en ai quelques unes mais ce n'est pas vraiment des voix de chansons, c'est plus des choeurs. J'ai enregistré Agnès Gayraud du groupe La Féline qui fait une voix sur Moon's Throat et un choeur de Toulouse qui fait les voix sur Fossil Lights. Ca par contre, je pense continuer à utiliser des choeurs, ça me plait.



Tu reviendras au Temps Machine en juin avec ton collègue Guillaume sous le nom des Disco Down Boys. Est-ce que c'est juste un plaisir ou vous créez aussi ?

Mondkopf :
Il y eu de la création sonore mais pour le plaisir sans vraiment essayer de le sortir. On avait du temps alors on en a profité. Et comme on a un peu les mêmes goûts musicaux en termes de techno, on s'est dits pourquoi ne pas partager, créer quelque chose ensemble ? Après là, c'est en stand by parce que j'ai mon album qui sort donc je n'ai plus trop le temps. Mais de temps en temps, on mixe ensemble pour se faire plaisir.


Et sinon, Qu'y a-t-il dans le grenier de Mondkopf ?


Mondkopf : Je n'ai pas de grenier ! Mais il y aurait toutes mes photos de famille que j'archiverais parce que ça compte beaucoup pour moi.



Interview du Grenier en collaboration avec Kevin Mc Callister de Tits & Acid.

Pour en savoir plus sur Mondkopf, son myspace et son blog.

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