4 juin 2011

Le Quatuor Megamix, virtuose de la dance

Quand on va voir le Quatuor Megamix en spectacle, c'est vraiment pour passer un bon moment. Les quatre garçons sont passés maîtres dans l'art de l'esbrouffe et savent faire passer du Nivarna pour une oeuvre classique.



Parlez-nous un peu de vous.

Simon : Après nous être fréquentés de nombreuses années dans les couloirs du CSMI (Conservatoire Supérieur de Musique d'Ibiza) dans la classe de musique contemporaine, nous nous étions quelque peu perdus de vue au gré de nos différentes mais néanmoins brillantes carrières personnelles. Suite au Bug de l'an  2000, chacun d'entre nous est tombé en panne de "Beat Box" et le hasard a fait que nous nous sommes retrouvés au même moment dans la salle d'attente du seul  spécialiste au monde capable de réparer ces machines de haute technologie : le cabinet du Dr Alban. Nous décidâmes alors de nous reformer pour un concert  unique à l'occasion de la Fête de la Musique en 2008. En constatant l'attrait du public pour ce répertoire oublié nous avons décidé de poursuivre  l'expérience et nous tentons depuis de faire revivre ces musiques.


Vous faites partie du collectif La Saugrenue, comment définissez-vous votre participation au collectif, sachant que certains membres du groupe sont aussi membres de La goutte au Nez ?

Simon : La Saugrenue est un collectif de musiciens et à ce titre nous partageons beaucoup de choses entre les différents adhérents : locaux de répétition,  structure administrative, réseaux de diffusion des spectacles... mais aussi les musiciens qui jouent dans plusieurs formations du collectif.


Et pouvez-vous nous parler un peu du projet 244 dont vous êtes également membres ?

Simon : Le Projet 244 est à la fois un lieu, où la Saugrenue réside, mais c'est aussi un collectif qui regroupe plusieurs associations artistiques : l'union fait la force ! Pour schématiser, la Saugrenue est un collectif dans le collectif.



Vous jouez tous de plusieurs instruments, dont le boomwhacker et le mélodica. Pourquoi ce choix d'instruments colorés et enfantins ?

Simon : Notre passage au CSMI a correspondu à l'ouverture, dans cette même institution respectée, d'une classe d'ethnomusicologie appliquée aux musiques  actuelles... de l'époque ! Nous nous efforçons donc d'utiliser ces instruments dans un contexte peu commun afin de leur redonner toutes leurs lettres de  noblesse.


Vous sentez-vous plus proches d'un ensemble musical classique (d'où le quatuor) ou de musiques actuelles (d'où le megamix) ?

Simon : Ni l'un ni l'autre... Le spectacle (et non pas le concert) que nous proposons fait intervenir des passages parlé sous forme de conférence autour de la musique de Dance. S'il fallait définir le spectacle, le terme de pluridisciplinaire nous paraitrait plus adapté. De plus, lorsque nous jouons des exemples musicaux au cours de la conférence, les musiques d'origine "actuelle" sont interprétés avec des arrangement d'inspiration classique. C'est d'ailleurs ce mélange des genres que l'on retrouve dans le nom de la formation : le Quatuor Megamix !


A quelles grandes oeuvres musicales n'avez-vous pas encore osé vous attaquer ?

Simon : La Sonate en Si mineur de Franz LISZT et la Merguez Party des Musclés... Deux pièces qui, bien que de facture assez différente, ont atteint un degré de perfection auquel nous ne saurions nous mesurer !


A quoi ressemble une répétition avec le Quatuor Megamix ?

Simon : Tout d'abord, nous tenons à signaler un fait assez remarquable dans le milieu artistique auquel chacun d'entre nous se plie avec une rare exactitude : la ponctualité ! Une répétition du Quatuor Megamix commence donc à l'heure, s'en suit une longue période d'accordage de flûte à bec (instrument capricieux de ce point de vue mais qui se rattrape par la beauté de son timbre) puis nous attendons le passage des muses pour nous aider à créer. Heureusement pour nous, ces derniers temps, celles-ci sont aussi ponctuelles (ce n'est pas toujours leur cas) et nous pouvons ainsi travailler à l'écriture de notre prochain spectacle.



Et sinon, il y a quoi dans le grenier (rapport au nom du site internet) du Quatuor ?

Simon : Quand vous ouvrez la porte du grenier du Quatuor Megamix, la première chose qui saute aux yeux c'est le poster géant, sur le mur d'en face, de Fido Dido en train de faire du Skateboard. Du côté droit c'est l'espace audio-visuel avec, en vrac : une Super-NES avec la cartouche de Mario Kart qui reste coincée dedans, le minitel sur lequel a été réalisé le prototype de la "Tony-B Machine", la série limitée du film Fortress en Laserdisc, une VHS de "Sauvés par le Gong" dédicacée de la main de Scritch ainsi que les 22 volumes de "la plus grande discothèque du monde". Enfin de l'autre côté, sous un T-Shirt Waïkiki, en cas de petite faim, il y a une boîte de Raiders malheureusement périmés.



Interview par mail


Vous pourrez les retrouver à Azay-le-Rideau pour la fête de la musique. 

Pour plus d'infos, leur myspace.

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