31 août 2011

Rencontre avec Piano Chat au festival Terres du Son

Piano Chat, dernier jour du festival Terres du Son

Piano Chat, c'est une tête montante de la scène rock/électro tourangelle. Seul sur scène jusqu'à maintenant, il aime se confondre dans le public pour jouer. Nous l'avons rencontré après son concert au festival Terres du Son à Monts, où il avait déjà joué la veille pour Boogers avec Pneu.


Piano Chat, parle-nous de toi.

Je suis un one-man band. Je fais de la guitare, de la batterie, du synthé, du chant tout seul. Le jeu, c'est de faire comme un groupe mais tout seul parce qu'on n'a pas de copains, et essayer de se marrer avec ça. J'ai un petit sampler aux pieds et j'enregistre tout ce que je fais en direct, car il n'y a aucun sample avant.Je fais tout, et des fois, c'est bancal mais tant pis.


Tu es tourangeau et multi-instrumentaliste, ça rappelle Boogers, non ? Te sens-tu proche de lui ?

Oui, parce qu'hier je jouais avec Pneu à Terres de Son aussi pour Boogers. Je suis musicien pour lui, c'est un super copain et c'est rigolo car on on se connait très bien. On passe un peu notre vie ensemble : on répète tous dans un local et maintenant je me retrouve à jouer pour lui. Chacha, c'est un super copain, on a beaucoup de choses en commun. Mais son approche est différente, je ne pouvais pas m'en rendre compte avant de jouer avec lui : il joue de la guitare sur des bandes. Avant de le voir, je trouvais ça nul, mais avec lui c'était bien et ça sonnait. Et avec les musiciens, la semaine prochaine, on va aux Vieilles Charrues. Alors oui, je me sens forcément proche de Chacha parce qu'on est des bons copains, parce qu'on rigole beaucoup. On n'écoute pas forcément les mêmes choses mais il a joué sur mon album par exemple, et j'ai joué sur le sien. Et puis dans la démarche, je pense qu'on a la même approche : il m'a appris quelques trucs.


Et avec pneu, comment ça se passe ?

Ça se passe hyper bien, ce sont mes colocs mais il ne faut pas le dire. Oui, tu vois, on est un peu une team : le batteur de Pneu, c'était le batteur de mon premier groupe qui s'appelait Ladybird LALA band, mais je crois qu'il n'aimait pas trop ce groupe. C'est assez marrant, on les avait rencontré sur petites annonces : avec Jé, aux cherchait tous les deux un logement sur Bruxelles et du coup on s'est retrouvé en colocation. Ce soir,  c'est mon ingé-son et c'est lui qui a enregistré mon disque. Je me sens forcément proche d'eux : ils m'ont montré un peu comment faire parce que le premier concert que j'ai fait, où je me suis pris une grosse claque, c'était Pneu. J’ai vu des mecs jouer par terre, hyper fort, hyper bien ; et même si ce n'est pas une musique qui amène à la fête, j'ai vu des gens hystériques de joie. Je me suis dit que oui, on pouvait faire ça dans la musique et il ne fallait pas que se mettre sur une scène. Forcément, ces mecs là sont une grosse influence pour moi. Ils m'ont montré comment il fallait jouer par leur approche différente de la scène et du milieu de la musique. Et c'est drôle, parce qu'on se retrouve maintenant dans un autre réseau. Mais aussi avec Boogers, on va à la Réunion, au Canada, aux vieilles charrues et on se retrouve tous ensemble pour la première fois sur une scène. Du coup, c'est rigolo, c'est un autre boulot. On est tous vraiment très proches : ce sont des influences et ils sont devenus de vrais copains, on fait de la musique et on a des tas d'autres projets.


Et alors, qu'est-ce que ça te fait de jouer sur scène ?

Oui... Je fais un projet solo, mais pas vraiment en fait. Au début je jouais seul en regardant mes pieds et non pas les gens. Et un jour, quelqu'un que je ne connaissais pas dans le public est venu me voir pour me dire que c'était bien mais que je devais regarder les gens. Ca a tout changé pour moi, au moins pour ce projet là : d'avoir les gens en face de moi, d'aller les chercher vraiment et puis j'adapte souvent mes chansons en fonction du public. Je vois si les gens ont envie de faire la fête et qu'on la fasse ensemble : le but du jeu, c'est qu'on soit vraiment ensemble. Là, d'être sur scène, c'est 1000 fois plus agréable au niveau du son pour moi et pour le public, que je n'agresse pas. L'approche est aussi différente : le concert était chouette mais je me rends compte que je ne peux pas faire la même chose, je sens moins les gens, ils sont trop loins pour moi mais j'apprendrai forcément à le faire car je suis amené à jouer de plus en plus sur scène. Par contre je pense que je devrais faire autre chose car mes chansons ont été bossées pour être hyper énergique avec les gens. Mais les nouveaux morceaux vont être différent car je passe par la case enregistrement avant d'aller les jouer sur scène ; j'ai d'ailleurs essayé quelques nouveaux morceaux ce soir. Donc oui, être au dessus des gens, sur une scène, c'est un peu surprenant pour moi mais je vais apprendre, ou je ferai d'autres trucs. Ça me donne aussi plus d'espace pour plus de choses car les gens sont plus attentifs. En tout cas, j'aime être avec les gens, faire la fête, et que ça se bouscule autour de moi.


Penses -tu déjà à une scénographie ?

Non, pas du tout mais j'ai découvert ça notamment par le travail avec le Boogers band où on a travaillé les entrées de scène. Après, quand Boogers nous a demandé de jouer avec lui, l'idée était que ce soit simple : on n'a pas de costumes de scène, on est habillés comme des pouilleux mais on y va...


De toute façon, Boogers finit à moitié nu à chaque concert... 

Voilà, mais nous aussi on en a l'habitude aussi. Sauf là, où on se tient pour Boogers car on n'est que musiciens ; d'ailleurs, le batteur de pneu met normalement toujours des costumes. En fait, Boogers nous avait demandé de faire simple. Mais on a quand même bossé des retours, l'entrée sur scène, et un moment aussi on s'en va car Boogers doit faire des morceaux seul sur scène. En festival, c'est comme ça, prédéfini, parce qu'on n'a par exemple que 15 minutes de changement de plateau. Alors oui, moi, il faudra que je fasse différemment, peut-être faire une scéno, mais j'ai travaillé comme d'habitude mes prochains concerts, en même temps que la tournée avec Boogers. Peut-être que c'est mes nouveaux morceaux, où les endroits où je vais jouer qui vont m'y amener. En attendant, je vais encore continuer à fond d'être au milieu des gens en continuant à apprendre sur scène.

Ours Molaire, dernier EP de piano Chat


Ton EP Ours Molaire vient de sortir mais tu as déjà d'autres titres sous la main. Ecris-tu beaucoup ?

Depuis six mois, je ne fais plus que de la musique et j'écris plein de morceaux, j'en jette plein aussi. J’ai d'autres morceaux et je sors un 45 tours en septembre. On verra, mais je suis aussi peut-être déjà en train d'écrire un album pour prochainement.


Cool ! Et sinon, qu'y a-t-il dans le grenier de Piano Chat ?

Je vis dans une maison, où ma chambre, c'est le grenier. Donc il y a tout : des instruments, mon lit, mes bouquins, mon ordinateur, mes cd, ma platine vinyle, mes vinyles... tout Piano Chat ! Je vis dans un grenier. Alors il y fait très chaud l'été et très froid l'hiver mais j'aime beaucoup ça c'est mon petit espace à moi, et c'est quand même grand, un grenier.


Pour plus d'infos, son myspace.


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