2 septembre 2011

Ez3kiel à Loches ce week-end !

Pad'Non à Loches, le festival de la rentrée 2011
 Le Festival Pad'Non à Loches commence ce soir ! Cette année pour les 10 ans du festival sont annoncés de nombreux groupes locaux comme le Quatuor Megamix, déjà vu dans le Grenier, les Bastards of SPDC ; mais aussi tant d'autres artistes habitués aux scènes tourangelles : Fumuj, Karpatt ou encore Ez3kiel.
Mais, si vous ne connaissez pas encore le groupe Ez3kiel qui se produira ce soir, voici de quoi rattraper votre retard. Vous pouvez commencer par jeter un oeil à cet article vieux de quelques mois, ou vous délecter de cette interview exclusive, obtenue par le Grenier après le triomphe du groupe et du conservatoire Francis Poulenc pour le projet Naphtaline Orchestra au Grand Théâtre de Tours.

Ez3kiel à Tours en juin, à Loches en septembre


Alors, comment ça se passe, quand Ez3kiel travaille avec le Conservatoire Francis Poulenc ?

Stéphane Babiaud : L'orchestre Francis Poulenc est constitué d'étudiants de 14 à 55 ans en 3ème cycle, des élèves brillants qui apprennent la musique dans une maison brillante.


Et en tant que jeune, comment avez-vous vécu tout Naphtaline Orchestra ?

Jeune musicienne : Moi, je connaisais déjà Ez3kiel d'avant et je savais que c'était un bon groupe. Et, avant de jouer, tu te demandes si tu seras à la hauteur.


Et le verdict selon vous ?

Jeune musicienne : On n'a peut-être pas toujours été à la hauteur de ce qu'Ez3kiel espérait au niveau de l'investissement de chacun, mais je pense que pour la performance finale, dans sa globalité, ça a été ce que vous attendiez.

Stéphane Babiaud et Matthieu Fays ensemble : Tout à fait !


Aviez-vous déjà assisté à un spectacle du conservatoire ?

Stéphane Babiaud : Oui, on était venus les voir répéter sur "Le carnaval des animaux" et on a aussi rencontré l'orchestre pour leur présenter le projet.

Stéphane Babiaud et Ez3kiel pour le projet Naphtaline Orchestra

Ils ont accepté sans condition ?

Stéphane Babiaud : Disons que ça fait partie de leur cursus, ils ont deux sessions d'orchestre par an. La première était déjà passée, nous on a eu la deuxième.


Envisageriez-vous une tournée ensemble du projet Naphtaline Orchestra ?

Stéphane Babiaud : Ca, c'est une histoire d'argent... parce que faire tourner un orchestre comme ça, déjà que certains sont mineurs avec l'école, les examens etc., et même si l'envie prime, la réalité n'est pas du tout la même. En plus pour tourner, il faut des hôtels, des bus, un producteur qui soit à même de pouvoir assumer financièrement que tout le monde soit payé, et c'est difficile.


Et si vous preniez un nouvel orchestre dans chaque ville, avec qui vous recommenceriez le même travail ?

Matthieu Fays :
C'est un peu ce qu'il s'est passé ici, puisque le projet a commencé à Grenoble, et on pensait arrêter ce projet là. Mais les gens de Béton nous ont proposé de le faire ici, à Tours, et finalement, nous serons aussi à Lille début 2012. A chaque fois, ce n'est pas vraiment le même projet parce que l'organisation et le cadre changent, mais c'est toujours avec un orchestre de la ville. Nous travaillons aussi sur un autre projet qu'on annoncera quand on en saura plus.


Au début du Naphtaline Orchestra, vous avez collaboré à Grenoble avec le Centre d'Energie Atomique. Comment ça s'est passé ?

Matthieu Fays :
C'est un festival qui s'appelle Arts-Sciences, il y a un gros pôle de nanotechnologies où ils font se rencontrer artistes et scientifiques. Et c'est ça qui a donné naissance à Naphtaline Orchestra et aux installations des Mécanique Poétiques : Yann (Nguema) a travaillé avec les chercheurs sur les nanotechnologies, sur les capteurs...

Créations de Yann Nguema pour ses Mécaniques Poétiques

Avec tous ces projets, il paraît difficile de savoir ce qu'est vraiment la musique d'Ez3kiel...

Matthieu Fays :
Oui, si on n'écoute que Naphtaline Orchestra, on ne connaît pas vraiment Ez3kiel. Par exemple, on va poursuivre notre tournée avec le groupe de hardcore Hint où c'est carrément indus et ça n'a plus rien à voir avec l'orchestre. On a aussi rencontré les Dao, et à chaque fois, on monte un projet différent.

Comment s'est passée la retranscription de l'album Naphtaline sorti en 2007 pour un orchestre ? Car Stéphane Babiaud s'en est chargé alors qu'il n'était pas présent sur l'album originel.

Matthieu Fays :
On a travaillé ensemble, mais c'est vrai que Stéphane est sorti d'une formation au conservatoire et c'est le seul qui sache écrire la musique parmis nous. Alors c'était évident qu'il fasse ce travail, car nous ne savons rien du fonctionnement d'un violon, d'un flûte, etc. Et puis, nous n'avons eu que 9 fois 3 heures de répétition avec l'orchestre et il fallait qu'ils puissent rapidement jouer les morceaux. D'ailleurs, c'est assez impressionnant pour nous qui sommes autodidactes car en lisant le papier, ils jouaient alors qu'il nous arrivait de nous planter : nous, on a besoin de trouver des repères !


Quelle importance a réellement l'orchestre dans ce projet ?

Matthieu Fays :
Ez3kiel représente 50% de l'orchestre : Ez3kiel fait pas partie de l'orchestre au même titre que les autres musiciens.


Après ces quatre jours de représentation, quels sont les premiers retours que vous en avez eu ?

Matthieu Fays :
C'est plutôt positif car les gens ont été surpris : même nous connaissant, aller voir ce genre de groupe dans un théâtre n'est pas vraiment commun. Sans compter qu'on était 50 personnes sur scène et qu'il y avait des instruments que les gens n'ont pas forcément l'habitude de voir. Alors, il y avait des gens qui faisaient déjà partie de notre public, et d'autres qui appartiennent au monde du théâtre et qui se sont ouverts à autre chose.


Comme instruments, vous vous êtes aussi servis de verres d'eau, de machines à écrire...

Matthieu Fays :
Ce sont des invités, oui. Il y a trois entités en fait sur Naphtaline Orchestra : le conservatoire Francis Poulenc, Ez3kiel, et tout une partielle de renforts de musiciens dont Eric, proche de Stéphane, qui joue du séraphin, une violonniste, un guitariste, et le pianiste qui étaient déjà intervenus sur l'album Naphtaline. Il s'agissait donc de leur rendre la pareille en les intégrant au projet.

Les Mécaniques Poétiques, Ez3kiel


Quelle importance joue l'identité visuelle du groupe par rapport aux créations musicales d'Ez3kiel, tout en sachant que les Mécaniques Poétiques sont liées à Naphtaline Orchestra, car certains effets en ont été repris pendant les représentations ?

Matthieu Fays :
25,5% ? Non, je ne sais pas du tout. C'est que Yann, bassiste du groupe, a voulu se mettre aux images en travaillant sur le projet. C'est déjà lui qui fait toute l'imagerie d'Ez3kiel : affiches, etc. mais là, il a fait le choix de ne pas être sur scène pour pousser encore plus loin son concept. Après, c'est une porte d'entrée, avec les installations, la mise en scène ; il s'agissait de faire un spectacle cohérent et pas seuelement un concert. Et, comme on travaille avec les mêmes techniciens depuis 15 ans, tout s'est fait naturellement après qu'on leur ait données quelques directions : la lumière et le son pour le DVD et l'enregistrement, c'est Dimitri qui a tout géré.


On peut donc s'attendre à une sortie DVD du spectacle ?

Matthieu Fays :
Oui, ça a été filmé hier et aujourd'hui et on peut l'attendre pour la fin de l'année 2011.


Pour finir, que peut-on trouver dans le Grenier d'Ez3kiel ?

Matthieu Fays :
Des affiches, des machines à coudre, et ça sent la naphtaline !




Interview faite le 26 juin 2011 par Mc Cool et Joe., pour le Grenier de Tours.


Pour plus d'infos sur Ez3kiel, leur siteweb.
Pour plus d'infos sur le festival Pad'Non, leur siteweb ; mais vous pouvez aussi vous référer à l'agenda du Grenier.

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