5 septembre 2011

Entrez dans l'univers des Soeurs Moustache

Les Soeurs Moustache

Les Soeurs Moustache, c'est d'abord un univers. Quelque chose de merveilleux et de fantasque, qui rappelle Burton et Fréhel, ou encore les Triplettes de Belleville. Leur monde est coloré, ambigü, magique et mystérieux ; leurs mots sont tantôt sérieux, rieurs ou encore moqueurs. A Terres du Son, leur musique a envouté plus d'un spectateur, et moi la première...



Peux-tu nous présenter un peu les Soeurs Moustache ?

Nous sommes trois chanteuses, trois soeurs : moi-même Élise, Emilie et Marie, nous avons une violonniste/violoncelliste qui s'appelle Marie poète, nous avons ensuite la batteuse/bruitages incongrus Pauline, un contrebassiste Stéphane et un guitariste/accordéoniste Cédric, et tout plein de petits instruments : le kiischpelt, le piano mélodica, le bandonéon.


Des trois chanteuses, il y a la boudeuse, la castafiore et la chipie, laquelle est -tu ?

Je suis la castafiore, la foldingue. C'est un peu mis dans des petites boîtes mais en gros, il y a trois personnalités qui se sont imposées de par nos caractères de base, et on avait envie de développer des personnages un peu hauts en couleur pour dynamiser le set de manière théâtrale. Je suis donc la foldingue qui fait beaucoup d'opéra. Il y en a aussi une qui tire la tronche pendant tout le spectacle, et qu'on essaie de dérider un petit peu, et puis celle qui fait des bêtises et embête ses camarades. Mais la batteuse est aussi huluberlue. Voilà, chacun a son moment de folie.

Elise, la castafiore

 Avez-vous fait le choix d'un spectacle familial ou enfantin, par sa théâtralisation et les instruments que vous utilisez ?

Quand on a monté le groupe, on était déjà attirés par ces instruments incongrus. On a essayé de faire l'apologie de l'enfant qui sommeille en chacun de nous car on oublie parfois qu'on est devenu grands, vieux et cons. Mais dans chaque vieux con sommeille un petit enfant qui peut se régaler de plein de choses. Donc on essaye par le spectacle d'eveiller une magie, de faire voyager les gens dans des émotions diverses et variées, avec des choses parfois tristes mais parfois aussi très drôles, désopilantes ou absurdes. C'est notre but mais on ne vise pas de public en particulier ; ceci dit, on a la chance de plaire à un public très éclectique. Les gens de 7 à 77 ans viennent nous voir, les enfants se régalent avec le visuel, les costumes, les bulles, les instruments incongrus. Mais pour les mêmes raisons, les plus grands et les vieux (car il y a des personnes âgées) aiment beaucoup le spectacle. Cela nous fait assez plaisir de pouvoir partager avec un public aussi varié. Donc au final, ce n'est pas un choix mais on se retrouve avec des gens très différents les uns des autres qui aiment jusqu’au punk ou qui veulent slamer sur les Soeurs Moustache.


Comment travaillez-vous vos chansons à texte ?

C'est beaucoup Emilie et moi-même qui écrivons les textes. La musique, ce sont les soeurs et le guitariste, et les arrangements se font avec tous les musiciens. Nous écrivons beaucoup chacune de notre côté même si ça nous est arrivé d'écrire des chansons en commun. Mais ce qui est sur, c'est qu'entre soeurs, on se connaît très bien, on a vécu beaucoup de choses ensemble, on est amies, on est beaucoup ensemble et très proches les unes des autres. Donc on défend les mêmes choses et les mêmes valeurs, on se révolte des mêmes injustices. Alors les textes de l'une se retrouvent dans les textes de l'autre, sauf qu'il y a des différences dans les subtilités d'écriture. On joue beaucoup avec les mots mais pas forcément de la même manière, et c'est ça qui est intéressant.


Pour quoi faire de la musique en famille ?

On vient d'une famille où il y a toujours eu de la musique. Les parents ne sont pas de grands musiciens, ils ont toujours fait ça en autodidacte mais ils avaient beaucoup d'amis forains. Nous venons d'une famille assez atypique, un peu hyppie et marginale. On a été élevé dans une ferme avec plein d'animaux et souvent les soirées, les parents prenaient la guitare et on chantait avec leurs amis. Donc on a toujours appris à harmoniser nos voix et c'est naturellement qu'on a pris des chemins artistiques et qu'on s'est mises à écrire, jusqu'au jour où on a décidé de monter le groupe.



Vous tournez pas mal depuis un an, comment ça se passe ?

On a bien tourné cette année grâce au fait qu'on travaille avec Bocal Mazic, notre tourneur depuis septembre dernier. Là, on n'a pas beaucoup de dates cet été car on fait beaucoup de résidence pour peaufiner le travail scénique : on a récupéré de nouveaux musiciens récemment avec qui on travaille au réarrangement des chansons, et on a envie de pousser encore plus loin l'univers scénique. A partir de la rentrée, il faudra aller voir sur le myspace car on a plein de dates en perspective.


Vous arrive-t-il de jouer sans les musiciens, en accoustique ?

On est plutôt avec les musiciens parce que ça fait 6 mois qu'on a la batterie alors qu'avant c'était plus accoustique. En plus, depuis un an, on fait de plus grosses dates, de plus grandes scènes et on a voulu développer quelque chose de plus énergique et surtout travailler dans un univers Tim Burtonien avec les bruitages de la batterie qu'on trouve très intéressants. D'ailleurs, ce n'est pas fini, on est en plein émerveillement de tout ce qu'il est possible de faire avec des casseroles, des marmites... Par contre, c'est prévu pour la rentrée qu'on refasse un set plus intimiste : juste les trois voix, la guitare et tous les petits instruments pour les premières parties. En fait, on est en phase de professionnalisation et notre tableau est trop lourd pour les premières parties. Donc ça nous empêche d'en faire certaines qui auraient été classes au niveau de la découverte au public. C'est aussi pour ça qu'on tourne moins cet été, pour développer une formule plus légère.


Est-ce que vous travaillez aussi sur un album ?

Oui, mais on va commencer un peu plus tard puisqu'on a beaucoup de boulot entre le scénique et cette formule plus légère. Mais on aimerait le travailler au plus tard pour décembre 2012. Les chansons sont déjà écrites, il suffit de les arranger, de trouver le bon studio et de tout peaufiner.


On en arrive maintenant à la dernière question : que trouve-t-on dans le grenier des Soeurs Moustache ?

Il y a plein de trucs : des rasoirs qui trainent et des émotions pleins les tiroirs. C'est tout ça qu'on essaie d'échanger avec les gens sur scène, ce qu'on a dans les tripes.




Pour en savoir plus sur les Soeurs Moustache, leur myspace.
Elles seront le 16 septembre à La Flèche, salle Coppélia.

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