Le chanteur tourangeau Xavier Stubbe a enchanté les jeunes enfants venus l'applaudir vendredi au festival Les Kampgn'arts. Auteur-compositeur-interprète, cet ancien intervenant musical propose un voyage initiatique à bord d'une montgolfière, accompagné de ses trois musiciens. Le Grenier a rencontré ce nouveau Henri Dès juste avant son concert.
Vous jouez quasiment à la maison ce soir.
Oui j'habite Semblançay donc je ne pouvais pas être plus près. C'est vrai que j'ai pas mal voyagé pour des concerts mais ça fait du bien de jouer en Touraine.
Que pensez-vous d'un festival comme les Kampagn'arts qui fait la part belle aux enfants ?
C'est super qu'on puisse faire un festival comme celui-là, surtout en campagne. De plus, un événement qui s'ouvre au jeune public c'est super. Je suis un fervent défenseur de l'accès à la culture pour les enfants. J'avais invité Bouge ton Bled au concert que j'avais donné en mars 2010 au Bateau Ivre pour leur montrer que la musique pour enfants n'est pas forcément gnangnan. Elle peut être rock ou reggae.
Pensez-vous qu'il faut faire plus pour la culture dédiée au jeune public ?
Il y a pas mal de programmations culturelles qui agissent en amont pour éduquer les enfants. En Touraine, on est pas mal lotis, mais j'ai l'impression que ce sont toujours les mêmes qui voient tous les spectacles. C'est difficile de capter tout le monde. J'ai joué dans des quartiers défavorisés et je vais beaucoup en milieu rural. J'ai gardé une formule avec seulement deux musiciens pour venir dans des structures qui n'ont pas forcément les moyens de faire venir quatre musiciens. L'argent ne doit pas être un frein à la culture.
Vos thèmes de prédilection sont l'écologie, l'environnement, la malbouffe. Comment fait-on passer ces messages par exemple à des tous petits ?
Dans les concerts, je vise un public âgé de trois à dix ans mais le message passe très bien chez eux. Par exemple l'écologie, j'aurais plus de mal à expliquer ça aux parents, pour qui c'est tout nouveau. Les enfants sont nés avec les idées d'écologie, de respect de l'environnement. Parfois même, certaines des idées de mes chansons viennent d'eux, comme mettre la banquise Antarctique au frigo si elle fond. Je parle aussi de la malbouffe. C'est un thème très actuel qui me préoccupe beaucoup, comme le cas des enfants obèses aux États-Unis. J'utilise des métaphores et l'humour pour leur expliquer.
Le message passe-t-il mieux en chanson ?
Je ne donne pas de leçons. « Fais pas si, fais pas ça » ils l'entendent toute la journée. Les plus petits ne comprennent pas tout de suite évidemment. Mais quand ils réécoutent les CD, ils comprennent de nouvelles choses. Chacun prend ce qu'il veut dans mes textes. La musique est fédératrice. Je ne martèle rien, il n'y a pas d'interrogation écrite à la fin du concert.
C'est quoi emmener « voir ce qui se passe de plus haut », pour reprendre vos paroles ?
Au début du concert, on décolle pour de faux dans un ballon. Les enfants sont le seul public capable de décoller pour de faux, sans aucun artifice j'entends. Ce voyage en montgolfière est un prétexte pour leur parler de tous les sujets qui nous concernent tous.
Vous allez continuer d'intervenir dans les écoles comme vous le faisiez au début de votre carrière ?
Je suis intervenant musical en milieu scolaire à la base. Malheureusement, je ne pouvais pas gérer la scène et les animations sur un cursus long. Mais j'ai envie de recommencer avec des ateliers ponctuels d'écriture de chansons. La pédagogie musicale me branche bien et ça me manque. C'est un enrichissement mutuel avec les enfants. En plus, maintenant les enfants me connaissent, ils écoutent mes albums et ça me donne une légitimité. Le milieu des spectacles est encore mystérieux et démesuré pour eux, alors de me voir en vrai ça change l'approche.
Photo : site officiel de Xavier Stubbe
Oui j'habite Semblançay donc je ne pouvais pas être plus près. C'est vrai que j'ai pas mal voyagé pour des concerts mais ça fait du bien de jouer en Touraine.
Que pensez-vous d'un festival comme les Kampagn'arts qui fait la part belle aux enfants ?
C'est super qu'on puisse faire un festival comme celui-là, surtout en campagne. De plus, un événement qui s'ouvre au jeune public c'est super. Je suis un fervent défenseur de l'accès à la culture pour les enfants. J'avais invité Bouge ton Bled au concert que j'avais donné en mars 2010 au Bateau Ivre pour leur montrer que la musique pour enfants n'est pas forcément gnangnan. Elle peut être rock ou reggae.
Pensez-vous qu'il faut faire plus pour la culture dédiée au jeune public ?
Il y a pas mal de programmations culturelles qui agissent en amont pour éduquer les enfants. En Touraine, on est pas mal lotis, mais j'ai l'impression que ce sont toujours les mêmes qui voient tous les spectacles. C'est difficile de capter tout le monde. J'ai joué dans des quartiers défavorisés et je vais beaucoup en milieu rural. J'ai gardé une formule avec seulement deux musiciens pour venir dans des structures qui n'ont pas forcément les moyens de faire venir quatre musiciens. L'argent ne doit pas être un frein à la culture.
Vos thèmes de prédilection sont l'écologie, l'environnement, la malbouffe. Comment fait-on passer ces messages par exemple à des tous petits ?
Dans les concerts, je vise un public âgé de trois à dix ans mais le message passe très bien chez eux. Par exemple l'écologie, j'aurais plus de mal à expliquer ça aux parents, pour qui c'est tout nouveau. Les enfants sont nés avec les idées d'écologie, de respect de l'environnement. Parfois même, certaines des idées de mes chansons viennent d'eux, comme mettre la banquise Antarctique au frigo si elle fond. Je parle aussi de la malbouffe. C'est un thème très actuel qui me préoccupe beaucoup, comme le cas des enfants obèses aux États-Unis. J'utilise des métaphores et l'humour pour leur expliquer.
Le message passe-t-il mieux en chanson ?
Je ne donne pas de leçons. « Fais pas si, fais pas ça » ils l'entendent toute la journée. Les plus petits ne comprennent pas tout de suite évidemment. Mais quand ils réécoutent les CD, ils comprennent de nouvelles choses. Chacun prend ce qu'il veut dans mes textes. La musique est fédératrice. Je ne martèle rien, il n'y a pas d'interrogation écrite à la fin du concert.
C'est quoi emmener « voir ce qui se passe de plus haut », pour reprendre vos paroles ?
Au début du concert, on décolle pour de faux dans un ballon. Les enfants sont le seul public capable de décoller pour de faux, sans aucun artifice j'entends. Ce voyage en montgolfière est un prétexte pour leur parler de tous les sujets qui nous concernent tous.
Vous allez continuer d'intervenir dans les écoles comme vous le faisiez au début de votre carrière ?
Je suis intervenant musical en milieu scolaire à la base. Malheureusement, je ne pouvais pas gérer la scène et les animations sur un cursus long. Mais j'ai envie de recommencer avec des ateliers ponctuels d'écriture de chansons. La pédagogie musicale me branche bien et ça me manque. C'est un enrichissement mutuel avec les enfants. En plus, maintenant les enfants me connaissent, ils écoutent mes albums et ça me donne une légitimité. Le milieu des spectacles est encore mystérieux et démesuré pour eux, alors de me voir en vrai ça change l'approche.
Photo : site officiel de Xavier Stubbe
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