22 mai 2011

Les Kid Bombardos au Festival Non Sens

Vincent, David, Thomas et Simon des Kid Bombardos 

Décidément, la programmation du Festival Non Sens aux Joulins m'aura vraiment plu... Les Kid Bombardos, groupe de rock Bordelais qui déménage a bien voulu répondre à quelques questions.


Les Kid Bombardos, parlez-nous de vous.

David
: On est un groupe de trois frangins et un pote d'enfance. Ca a commencé par Thomas.

Vincent : Les Kid Bombardos, présents à Tours. Si vous ne nous connaissez pas, ça fait 5 ans qu'on tourne. On vient de Bordeaux, onvient juste de sortir notre deuxième EP chez Sober&Gentle. On est à  Tours pour le Festival du Non Sens aux Joulins.


Récemment, vous avez sorti un clip. Comment l'avez-vous conçu ?

Vincent :
C'est un clip, contrairement aux deux précédents, un peu frais, second degré, sans se  prendre la tête. On est partis sur ce principe, d'avoir l'air ridicule avec des gonzesses jolies  sous le soleil. Je pense que ça a pas mal marché, le côté ridicule est bien présent.

Thomas : C'était tourné en Camargue. Un truc hyper vite fais, hyper frais.


C'est quoi le quotidien des Kid Bombardos ? Faire du vélo ?

Thomas :
Oui, en mini short.

Vincent : Il y a un peu de ça mais on ne met pas de short.

Thomas : Le quotidien pour l'instant, franchement c'est on essaie de bosser la scène au maximum.


Vous avez des études à côté, vous n'arrivez pas encore à vivre de votre musique ?

Thomas : En fait, on ne fait rien à côté mais on n'en vit pas quand même. Donc en fait, on galère.  L'objectif c'est vraiment de bosser la scène au taquet, d'être au point.

Vincent : Faire tous les concerts et d'être fin prêt pour la sortie du premier album.


Pourriez-vous nous parler de cet album ?

Simon : Le Label Sober&Gentle, c'est un label indé. C'est familial, on s'entend tous très bien. Tout va. Du coup, on a enregistré l'album au "Hameau", dans le Perche en Normandie. On a fait 2 semaines de préprod en fait, pour organiser les morceaux et 2 semaines d'enregistrements. Tout s'est très bien passé, on a été bien accueillis. Ceux qui ont mixé et enregistré notre album, donc Julien Gaulier le chanteur de Hey Hey My My et Fred Soulard, ça s'est très bien déroulé avec eux aussi, on a eu de bons rapports. Pour un premier album, on est hyper satisfaits. On a eu vachement de chance de pouvoir l'enregistrer dans ce studio-là. C'était un truc à la campagne, on eu un peu de temps pour le préparer et en studio aussi pour enregistrer les chansons. On en est contents de cet album-là. Je pense qu'on ne pouvaut pas rêver mieux pour un premier album niveau studio, conditions... Je pense qu'on a été gâtés.


Comment allez-vous lancer cet album ?

Vincent : A Bordeaux, oui, au Krakatoa. Et je ne sais pas s'il faut déjà le dire mais en tous cas, il y aura une sorite d'album au Kraka à bordeaux, puis à Paris sans doute aussi mais plus tard. On va d'abord faire la sortie à Bordeaux et ensuite tourner un peu en France histoire de faire un peu la promo de l'album et de se faire connaître encore un peu, c'est le but. Ensuite, on fera une soirée de lancement sur Paname, je ne sais pas encore où. On a fait la sortie de l'EP le 9 mai, lundi, là, au Point Ephémère, ça s'est super bien passé donc pourquoi pas là-bas aussi, ça pourrait  le aire aussi. A voir !


Vous avez fait des dates importantes au Printemps de Bourges, à Garorock, vous avez aussi fait la première partie de Vampire Weekend. Ces soirées vous ont-elle offert des opportunités ou des rencontres ?

Thomas : Le Printemps de Bourges, c'est là que Sober&Gentle nous a repéré et c'est après ça qu'on a pu signer sur nore label. Les gros festoches, tous les trucs, je ne sais pas si ça nous a apporté un truc spécifiquement, ou qu'on a rencontré des personnes...

Vincent : Il y a toujours du monde qui vient nous voir jouer dans ces festivals.


Ca vous a aidé vous, dans votre dynamique ?

Vincent : Complètement.

Thomas : Ca ne peut être que bénéfique. Quand tu mets sur ton CV, tu vois, que t'as fait les Franco, le Printemps de Bourges, Garorock, Garden Nef et les Eurockéennes, tu vois... Même si tu ne l'as pas fait en mode tête d'affiche, c'est toujours bien.

Simon : Après, on ne sait pas précisément quel festival nous a aidé pour la suite. Je pense tous un peu parce que dans n'importe quel festival, tu as des tourneurs, des labels, des distributeurs, des journalistes, des mecs de la radio qui vont parler de toi s'ils ont kiffé ton concert. Dans tous les cas, ça te sert je crois, si tu fais des bons concerts.


Ca vous a apporté des opportunités à l'étranger ?

Vincent : Un petit peu, on a un peu tourné en Angleterre avec Nelson, un groupe de Paris, on a fait une semaine de tournée. Puis on est revenu plusieurs fois, on a joué en Suisse aussi. On a signé aussi avec 3C, c'est depuis ça aussi que ça avance un peu plus vite et qu'on arrive à trouver des dates.


Vous parlez de Nelson et Hey Hey My My, c'est quoi la famille musicale des Kid Bombardos ?

Vincent : Nous déjà, on a nos copains sur Bordeaux, nos amis proches c'est les Minuscule Hey et les Good Old Days. Déjà, ceux-là, on est obligés de les citer, on les citera toute notre vie. Puis les Hushpuppies qui nous ont beaucoup aidé, Eldia, Nelson, Hey Hey My My.

Thomas : Pas mal de groupes ! Franchement sur Paris, il y zune bonne scène, des styles bien cools, même si c'est pas forcément les mêmes tripes musicales, les gens sont ouverts d'esprits et on s'entend bien avec pas mal de groupe.


A part le rock, est-ce qu'il y a d'autres groupes ou styles musicaux qui vous inspirent dans votre musique ?

Simon : On écoute un peu de tout, mais vraiment de tout je crois. Ca va de Brassens, Brel en passant par Bob Marley et les Specials. on écoute aussi de l'électro et du hip hop. On est assez ouverts en fait musicalement.


Quels groupes de hip hop par exemple ?

Thomas : Wu Tang Clan, Cypress Hill, A Tribe Called Quest...

Simon : I Am, un peu de NTM...


C'est quoi, pour vous, la première partie rêvée pour les Kid Bombardos ?

Thomas : Il y a toujours les Strokes, forcément, c'est un rêve.

Vincent : Mais bon, on nous bassine avec les Strokes...


Vous en avez marre d'être comparés aux Strokes ?

Vincent : C'est pas qu'on en a marre, mais un peu quand même. [Rires] Mais on est toujours fans de ce groupe-là, même si le dernier album est un peu moins bien que les autres. Mais oui, on est souvent comparés à eux, mais ça ne nous empêche pas de rêver de faire leur première partie. Je ne sais pas ce que vous en pensez, vous ?

Thomas : Ca ne nous empêche pas de rêver que les Strokes fassent notre première partie !

[Rires]

Vincent : Ah voilà ! Ca, c'est le rêve du bassiste. Le bassiste est toujours comme ça.


Et que pensez-vous du dernier album des Strokes ?

Vincent : Je dirais qu'il n'y a pas d'unité, pas d'âme.

David : Le titre montre bien comment est l'album : Angles, il y a plusieurs choix, plusieurs personnes...

Vincent : Oui, mais ils ont choisi le titre de l'album après, une fois qu'ils se sont rendus compte qu'ils avaient pas été capable de faire une album...

Simon : Je pense qu'ils ont pas eu assez de tripes sur cet album.

Vincent : En fait, pour moi, cet album, on a l'impression qu'ils sont allés piocher dans des chansons qu'ils ont faites peut-être il y a longtemps, des inédits... On dirait un best of d'inédits, en fait. Je ne sais pas si tu es d'accord avec moi...


En fait, ça m'a fait penser aux White Album des Beatles. C'est construit un peu pareil.

Vincent : Oui, mais sauf que le White Album est un album vraiment exceptionnel, quoi ! Celui des Strokes, je pense qu'il est moins exceptionnel que les trois autres qu'ils ont fait. C'est ce que je pense. Et même par rapport à l'album solo de Julian Casablancas, je l'ai réécouté la dernière fois. La comparaison... c'est quand même autre chose.


Comment vous répartissez-vous les rôles entre vous ? Est-ce qu'il y en a un qui écrit, un qui gère les concerts, un qui met l'ambiance ?

Thomas : L'écriture des paroles des morceaux en elles-mêmes, c'est Vincent.

Vincent : Cette part du boulot, c'est moi mais pour la composition, on fait ça tous ensemble. Et... Est-ce qu'il y en a un qui met l'ambiance, je crois pas...

[Rires]

Thomas : Qui cassent l'ambiance, oui, mais qui la mettent... Après, on n'a pas de rôles vraiment répartis. On essaie toujours de faire ça à quatre le plus possible. Vraiment, parce que c'est un groupe.


Kid Bombardos en live, ça donne quoi ?

Thomas : Paf ! Dans ta gueule !

Vincent : Pan ! Pan ! Dans ta gueule !



Comment travaillez-vous la diférence entre la version studio et la version live ?

Thomas : En studio, on va essayer d'apporter plus de précision, un peu de complexité. Que en live, on va essayer d'aller plus dans les tripes et après, le reste, on s'en branle un peu.

Simon : Et puis nous, on est un groupe qui s'est construit avec le live beaucoup plus qu'avec le studio. On a eu finalement peu d'expérience en studio.

Thomas : Et du coup, nous on s'est toujours construits avec le live et le studio a été une manière de travailler nouvelle pour nous, qu'on a pu expérimenter et on avait besoin, je pense, de mecs comme Julien Gaulier de Hey Hey My My...

Simon : Qui t'apprennent un peu comment gérer le truc en studio.

Thomas : Voilà, comment rendre le morceau efficace, comment le rendre bien sur l'album... Quand tu regardes un groupe sur scène qui est vivant et qui joue vraiment, c'est forcément plus intéressant qu'écouter l'album. Donc si c'est exactement la même chose, du coup, écouter l'album n'a pas un intérêt immense, ou voir le live n'a pas un intérêt immense. Je pense que le fait que les choses soient différentes, c'est intéressant. Après, il ne faut pas que ça soit complètement différent, il faut que les gens puissent s'y retrouver aussi. Il faut apporter autre chose, que ce soit dans le studio ou dans le live, il faut toujours apporter quelque chose de différent...


Quels sont vos coups de coeur musicaux actuels ?

Ensemble : Les Black Keys !

Thomas : Les Black keys, dernier album. Le summum de la musique. LCD Sound System, plus hut que tout.

Vincent : Avi Buffalo, un truc pop pas mal du tout. J'écoute l'album en boucle en ce moment.

Simon : Le Black Keys, vraiment fantastique cet album. Pure production.

Vincent : Il y a le Metronomy, mais la moitié, c'est chiant.

Thomas : Ca va leur faire plaisir, ça !

[Rires]

Vincent : Mais l'autre moitié, c'est super les gars !


Et sinon, il y a quoi dans le grenier des Kid Bombardos ?

Vincent : Il y a des gants de boxe.

Thomas : Des CD infâmes qu'on a peur de ressortir du grenier. Tous nos premiers CD. Alors, mon premier CD : Dance Machine 6, je tiens à préciser. Comme quoi, on peut aller n'importe où en venant de nulle part !

[Rires]

Simon : Moi, j'ose pas trop dire ce qu'il y a dans le grenier parce que bon...

Thomas : Il y a Ricky Martin, voilà !

[Rires]

Vincent : Ricky, si tu nous écoutes ! Ricky, on te kiffe, vieux ! Si on est là aujourd'hui, c'est grâce à toi mon pote.


Interview du Grenier en collaboration avec Kevin Mc Callister de Tits & Acid.

Pour en savoir plus sur les Kids Bombardos, leur myspace

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